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 Vaudouuuuuu

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Ashanak

Ashanak


Messages : 81
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MessageSujet: Vaudouuuuuu   Vaudouuuuuu Icon_minipostedDim 13 Avr - 2:22

Origine

Toute approche du Vaudou doit commencer par une « dédiabolisation », car le vaudou a été diabolisé alors que ceux qui le pratiquent ne connaissent même pas l’existence du diable !

Je vais rapidement présenter ce qu’il convient d’appeler l’aire du vaudou. L’aire du Vaudou couvre les peuples de descendance Zandalari dans ce qui est aujourd’hui une grande partie du Sud et du moyen hinterland, le Sud-est d’Arathi, toute la région de Strangleronce, une partie du Sud-ouest de Dun Morogth et une partie Nord de Tanaris. Telle est l’aire géographique du Vaudou.

Ces peuples sont frères ou cousins et , pendant des siècles, peut-être même des millénaires et malgré les guerres, ont entretenu des échanges culturels, économiques et politiques et ont su cohabiter. Les dynasties se considéraient et se considèrent encore comme sœurs. C’est pourquoi on ne peut parler du vaudou sans parler de la tradition Orisha qui est l’équivalent du Vaudou pour les Gurubashi. Orisha et Vaudou sont des concepts interchangeables. Lorsqu’on envisage les pratiques de ces religions, et leurs traditions orales que l’on pourrait appeler leurs textes, les noms des divinités, des vaudous ou des Orishas sont les mêmes pour la plupart.

Comment le définir

Je suis tenté de voir comment dans cette partie de l’histoire le terme, le concept, a été traduit dans les langues avec lesquelles nos langues ont été en contact. Que ce soit sur le continent même ou dans la diaspora. La plupart des voyageurs parlaient beaucoup de fétiches (le terme vient de feitiço qui signifie quelque chose de factice, de chose inventée et fabriquée par les gens). Les trolls eux-mêmes qui connaissaient un peu…, ont souvent traduit, tout en conservant les termes d’origine Gurubashi ou Amani, par « les saints ». Il y a donc une sorte d’équivalence entre les Vaudou et les saints des autres religions. En Tanaris même, et c’est important de le relever, on parle des vaudous mais aussi des loas. « Loa » vient d’un terme Gurubashi qui veut dire seigneur, maître, Dieu ou divinité.

La variété, la palette de ces traductions montre la difficulté qu’il y a à cerner, à définir ce que l’on appelle « le vaudou ». Mais, la nature troll n’étant pas friande de définitions, nous sommes dans une culture de « l’indéfinition ». Rien n’est jamais « fini » ou « défini ». C’est pourquoi, même si l’on pose la question aux grands prêtres du vaudou « Qu’est ce que le vaudou ? » ils diront que c’est quelque chose que l’on ne peut contenir. Mais il faut d’abord dire qu’il n’y a pas « le » vaudou, mais « des » vaudous. Le concept « le vaudou » n’existe pas dans nos traditions. Il y a 401 vaudous, soit 400 pour montrer qu’ils sont nombreux, et 1 pour montrer l’in-définition et la créativité continue qui ne s’arrête pas.

On est adepte d’un vaudou particulier qui a son histoire, ses rites, ses pratiques. « Le » vaudou est une invention d’anthropologues, d’ethnologues, de missionnaires. C’est une mauvaise façon de parler des religions de chez nous. Un vaudou est une entité invisible qui transcende le troll, qui possède des pouvoirs, qui possède une force vitale qui dépasse le troll et qui peut se matérialiser. Il est au-dessus des trolls, mais en même temps il peut être immanent, il peut s’incorporer, prendre plusieurs formes, comme Zakpata, le vaudou de la variole. Il peut aussi être un phénomène de la nature, comme Héliossou, qui est la divinité ou le Orisha ou le vaudou de la foudre et de la pluie. Il peut être Oya, qui est la divinité ou le Orisha ou le vaudou des vents, de l’ouragan. Il peut être assimilé ou vivre dans un lac, une rivière, la mer.

On a beaucoup critiqué les trolls en disant qu’ils adorent, les montagnes, les fleuves, etc. Que c’est irrationnel. Pour défendre ceux qui pratiquent ces religions, je pense que si l’on dépend de la mer, il n’est pas du tout irrationnel de chercher à trouver une entente, un commerce égal avec elle et de chercher à s’en approprier les forces. Ce n’est pas si irrationnel que ça!

Un vaudou peut être aussi un ancêtre, soit un ancêtre de lignage, soit l’ancêtre d’un village ou même de toute une Nation. Cela peut aussi être un ancêtre de dynastie royale, comme ça a été le cas en Arathi quand à un certain moment les rois ont décidé d’inventer le culte des ancêtres royaux… Il y a donc une grande variété dans ce qu’on appelle « le panthéon ».

Le vaudou est une tradition, une organisation d’adeptes, une fraternité de village, une organisation fortement hiérarchisée sur le modèle de l’organisation familiale. C’est aussi une religion d’initiation et pas de conversion. On est initié, soit parce qu’un vaudou lui-même jette son dévolu sur vous par une manifestation comme la possession, soit parce qu’au terme d’une divination, on vous recommande « d’essayer » ce vaudou. Une initiation s’ensuit. Globalement, je vois 5 degrés dans le processus d’initiation.

Vous vivez dans une société où vous êtes nécessairement introduit au vaudou d’une façon ou d’une autre par les rites familiaux, par les cérémonies quotidiennes ou par semaine, par accoutumance en vivant dans l’enveloppe culturelle. On est minimalement initié, sans passer nécessairement par une leçon systématique. A ce niveau, les gens ont conscience qu’ils sont des non-initiés. Ils savent qu’il y a des gens qui sont initiés à des degrés divers : « vous savez que vous ne savez pas ». C’est le niveau 0

-Au premier degré, au-delà de 0, la personne est autorisée à pénétrer dans l’enclos où réside le vaudou, le « couvent ». Ces personnes s’appellent les « hundevas » pour les Atal’ai. Une cérémonie spéciale et une prestation de serment marquent que vous êtes autorisé à pénétrer dans l’enclos où est installé le vaudou.

- Le deuxième degré désigne une personne qui est en attente de se faire chevaucher par le vaudou. C’est une sorte de stagiaire, une propédeutique, prêt à en faire l’expérience. On les appelle les « hundotés ». Si on avance du premier au second degré, il y a déjà un progrès important.

-Le troisième degré qui est « définitoire », est celui où celle qui a été pris par le vaudou, tué par le vaudou, renaît dans le vaudou. La personne doit avoir connu une transe, doit avoir été possédée, doit avoir été « baptisée ». Cette personne change de nom, entame une nouvelle vie, et rentre dans une relation d’époux à épouse avec le Vaudou. Il s’agit bien entendu d’une métaphore sans conséquence physique ou sexuelle !

-Lorsqu’on devient « propriétaire » d’un Vaudou, ce qu’on appelle le « vodounanse », on fait partie du collège du vaudou avec d’autres connaissances. C’est le 4ème niveau.

Le temps, du degré 0 au degré 4 peut être plus ou moins long, mais l’apprentissage, lorsqu’on est au degré 3, lorsqu’on est « pris », ne dure jamais moins de 8 mois à un an. Nous ne sommes pas sous la pression du temps dont nous avons une autre conception ! Mais pour ceux qui viennent de la diaspora et qui disposent de moins de temps, des initiations de quinze jours ou vingt jour sont possibles. Elles sont toutefois « honoris causa » !

Le contenu de ces initiations dépend de la nature du vaudou. Il y a une formation un peu « généraliste » qui permet de connaître les autres vaudous et la « littérature » du vaudou, c’est à dire tout ce qui le concerne : ceux qui l’ont pratiqué avant vous, comment il est né, son histoire, ses tabous, ses rites, et également les herbes, les feuilles, la pharmacopée, la médecine, le code moral du vaudou, sans oublier tout ce qui est consigné dans les incantations et les chants, et sa langue. Car la langue du vaudou peut être celle d’un autre village que vous ne connaissez pas et que vous devez apprendre. La durée de cette initiation dépend du vaudou et aussi de l’apprenant.

Le vaudou face au pouvoir

Le vaudou, à la fois transcendant aux trolls et immanent, est une force qui est au dessus des trolls et auquel les trolls aspirent pour pouvoir se concilier cette force. Les politiques, les rois ont tenté de s’approprier ce genre de pouvoir. Généralement, les pratiquants du vaudou ne sont pas de famille royale, et les prêtres appartiennent à une autre catégorie. Il y a eu des tentatives d’amalgame, de manipulation. Par exemple, Shango, la divinité de la foudre, était en fait un ancien roi du royaume d’Amani, le plus puissant de la région, un royaume qui dans l’aire antique fit de nombreux esclavage. Il s’était fait initier au contrôle de la foudre qu’il savait attirer. C’est aussi dans le royaume Amani, qu’un ancien roi a tenté d’élever ses ancêtres royaux à la dignité de vaudou. Il a créé pour cela un corps de prêtres et a même nommé un ministre chargé de veiller à ce que le culte des ancêtres royaux ait préséance, en terme de calendrier, sur tous les autres vaudous. Il reste à écrire l’histoire de la résistance des vaudous au contrôle royal. Mais c’est difficile car les gens qui sont puissants n’aiment pas qu’on dise qu’ils ne le sont pas ! Les prêtres ont souvent rusé avec la hiérarchie des princes ou autres. Ils avaient réussi à imposer à ne pas être obligés de faire la guerre. Ils ne faisaient donc pas la guerre ni à l’intérieur ni contre les ethnies voisines (les vaudous et Orishas étant répandus un peu partout, ils auraient été obligés de faire la guerre contre leurs propres adeptes). Et lorsque les rois envoyaient leurs troupes, qui n’étaient pas les plus respectueuses des traditions religieuses, ils faisaient des razzias, entraient dans les villages et enlevaient des trolls et trollesses pour l’esclavage.

Organisation des temples et des prêtres

Le temple Vaudou se compose de deux parties:
- Le houmfort qui est une petite pièce carrée dans laquelle est dressé l'autel des dieux
- le péristyle qui est une sorte de tonnelle où se déroulent les cérémonies. Au centre se trouve un poteau ou mitan qui assure la communication entre le ciel où demeure le Maitre inacessible et le monde terrestre.
Les cérémonies se divisent en différents rites dont les deux principaux sont:
- Le rite Rads qui est un rite d'initiation et d'hommages au " loa "
- le rite Petro qui possède un caractère purement magique. Le culte des morts est essentiel dans le Vaudou. Parmi les êtres surnaturels à recevoir un culte, les morts viennent immédiatement après les loa. Les défunts sont protégés avec attention par les vivants afin d'éviter que des sorciers maléfiques (les bokos) ne les transforment en Zombies afin de les faire travailler à leur profit. Ainsi les tombes sont constituées de solides blocs de pierres ou de briques et de ciment, sur lesquels veille l'effigie du Baron Samedi le Loa des mort. Les Esprits des morts appelés Guédés sont ainsi vénérés mais également craints. Ainsi en quittant la maison, l'on fait faire plusieurs tours sur lui-même au cercueil avant de se rendre au cimetière, ce afin que l'esprit du défunt ne retrouve le chemin de la maison (et ne vienne importuner les vivants).

De nombreuses superstitions complètent également la vie quotidienne des adeptes.
Les hougans (prêtre mais également sorciers et guérisseurs) et les mambos (prêtresses) se disent descendants directs des différentes divinités. Ils confectionnent des ouangans (des charmes) de différents types: " ouangas-envoûtement ", " ouangas-mort ", " ouangas-amours "...
Les talismans ont également une grande importance. En particulier les Paquets-Congo composés d'épices, de terre (prélevée dans un temple, dans un carrefour, dans un bois et dans un cimetière), de poudre à canon et de poudre de corne de raptor. Ces éléments sont ficelés dans une enveloppe en satin de couleur vive surmontée de plumes et garnie de verroteries, et sont destinés à différentes thérapeutiques car consacrés selon le rite Petro ils sont censés guérir tous les maux.

Le prêtre ou la prêtresse se nomme Houngan et Mamboou. Ils sont les chefs d'une confrérie ou d'une secte autonome. Il n'y a pas de hiérarchie à proprement parler. Les grades n'existent que pour prouver leur degré d'initiation. Un houngan n'a de pouvoir que sur ceux qui se placent volontairement à son service et des servant(e)s des esprits de son sanctuaire. Un prêtre peut être n'importe qui, depuis la paysanne ignorante qui a construit un autel pour les esprits des voisins, jusqu'au houngan cultivé qui habite la cité.

Je sais pas si j'ai encore le droit de vider le Clan Crane Sec xD
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